Les hirondelles, porte-bonheur, messagères de bons présages.
- Fanny Melot
- 2 juil.
- 2 min de lecture
Allez, soyons fous... un peu de poésie ! Le voyage a véritablement commencé désormais, et j’ai très envie de vous parler des hirondelles.
Vous vous souvenez que notre départ a coïncidé avec l’accompagnement de la grand-mère de Christophe vers l’au-delà. Le début de cette cérémonie d’adieu – ou d'à Dieu, selon ce que chacun préfère, les petits-enfants ont rendu un bel hommage à la vie de Geneviève. Je me souviens tout particulièrement du témoignage d’Anna-Karine, ma belle-sœur, et de ses mots, si émouvants, sur les hirondelles.
C’est vrai qu’à Marchampt, le village de Geneviève, elles sont nombreuses. Et depuis que nous avons quitté ce village, j’en vois à chacune de nos escales. Il me plaît à penser qu’elles nous accompagnent.
À présent, chaque fois que je croise une hirondelle, je pense à Geneviève... et à chacun de mes grands-parents, alors merci Anna-Karine pour le partage de ce joli souvenir.

Et j'aimerai terminer avec un poème que j'ai trouvé:
"L'hirondelle" de Louise Michel
Hirondelle qui vient de la nue orageuse
Hirondelle fidèle, où vas-tu? dis-le-moi.
Quelle brise t'emporte, errante voyageuse ?
Écoute, je voudrais m'en aller avec toi,
Bien loin, bien loin d'ici, vers d'immenses rivages,
Vers de grands rochers nus, des grèves, des déserts.
Dans l'inconnu muet, ou bien vers d'autres âges,
Vers les astres errants qui roulent dans les airs.
Ah, laisse-moi pleurer, pleurer, Quand de tes ailes
Tu rases l'herbe verte, et qu'aux profonds concerts
des forêts et des vents tu réponds des tourelles,
Avec ta rauque voix, mon doux oiseau des mers.
Hirondelle, aux yeux noirs, hirondelle, je t'aime!
Je ne sais quel écho par toi m'est apporté
Des rivages lointains; pour vivre, loi suprême,
Il me faut, comme à toi, l'air et la liberté.
Bien affectueusement



Chère Fanny,
Ce carnet de bord mérite que l’on s’y attarde. Pas seulement pour les paysages ou les escales, mais pour ce qu’il raconte d’invisible : les liens, les souvenirs, les présences qui nous accompagnent.
Votre hommage aux hirondelles touche droit au cœur. Elles deviennent, sous votre plume, plus que des oiseaux : des messagères, des ponts entre les vivants et ceux qui nous ont quittés. On sent, à travers vos mots, cette tendresse discrète, ce dialogue silencieux avec Geneviève, et sans doute avec d'autres que chacun porte en soi.
Et puis, il y a ce dessin au crayon… la reproduction des Îles Sanguinaires. Il y a du souffle dans ce trait-là. Vos cours de dessin portent leurs fruits, c’est…
Merci baby, si beau et émouvant ce poème de Louise… La liberté envoûtante de la nature comme horizon.