Le vent catastrophique
- Fanny Melot
- il y a 2 jours
- 2 min de lecture
J’avais tout de même pris quelques cours avant de partir. Mon professeur particulier s’appelait Joe — évidemment ! En mars, nous avons même suivi un stage météo à Quiberon. Vous voyez ? Du sérieux !
Sur le papier, je savais donc ce qu'était le vent catabatique. C'est très simple : imaginez une jolie petite crique entourée de belles montagnes. Sympa, hein ? On ajoute maintenant du vent au sommet de la montagne, et selon le théorème suivant: l'air froid descend. On obtient donc un vent qui dévale la montagne et se déverse dans la crique.
C'est un phénomène très local, donc peu identifiable dans les prévisions. On l'appelle catabatique, mais moi je le trouve plus catastrophique qu'autre chose. Il est fort, irrégulier et instable.
Et donc nous voilà dans notre jolie petite crique le soir, après notre journée de navigation. 21 nœuds de vent nous tombent dessus (38 km/h), et de travers! Le défi était trop beau (la vérité, c'est qu'on n'avait pas vraiment le choix). C'est parti pour un mouillage à la grecque. Vous vous souvenez des étapes (j'en parle en détail dans l'article mouillage à la grecque)?
Alors avec Christophe, on se répète la chorégraphie et on y va. Go, go, go !
C'était vraiment chaud. Et le pire, c'est qu'on a réussi, avec les bravos de nos voisins. Comment on était fiers !

Nan mais la marinette, elle se la raconte un peu là — mais non, je vous partage juste mes pics d'adrénaline.
Il est vrai que je n'ai pas parlé du mouillage où Andy a chatouillé les rochers... Le départ fut pour le moins précipité... mais chuuut, ça reste entre nous, on apprend.
Alors restez bien à bord, les défis continuent et on vous embrasse!
« Marin, Marinette,
Votre récit m’a fait ressentir presque physiquement ce souffle catabatique ( j'ai appris un noveau mot😁) qui surgit sans prévenir, qui bouscule et oblige à se dépasser 🌬️⛰️.
On perçoit la tension, la concentration, puis la fierté immense d’avoir tenu bon, malgré la peur et l’instabilité. 😱
C’est beau la manière dont vous racontez : on n’est pas seulement spectateurs, on partage vos palpitations, vos hésitations, vos gestes répétés comme une danse pour apprivoiser le vent et la mer.
Et derrière le défi, il y a cette complicité qui vous unit et qui vous rend plus forts ensemble.
Merci de partager ces instants de vie intenses. Ce n’est pas seulement de la navigation que vous racontez, c’est…