Bonifacio

L’arrivée est un émerveillement… le reste, un peu moins.

Il faut être honnête : arriver à Bonifacio par la mer est sans doute l’un des plus beaux spectacles de Méditerranée. Les falaises blanches, démesurées, la faille étroite qui s’ouvre dans la roche comme un passage secret, la citadelle suspendue au-dessus du vide… C’est majestueux. Saisissant.

Arrivée au port de Bonifacio (après le passage secret)

Mais une fois à l’intérieur, le charme se fissure. Tout semble pensé pour les yachts à plusieurs millions, avec leur cortège de marins en polo impeccablement repassé et de passagers en tongs griffées. L’ambiance est… comment dire… nettement moins authentique. Beaucoup de monde, beaucoup de bruit. Une ostentation de luxe un peu indécente, qui jure avec la beauté brute du lieu.

Heureusement, la magie persiste — pour peu qu’on lève les yeux vers les falaises, qu’on s’éloigne un peu… et surtout, qu’on reparte vite retrouver le silence d’un mouillage.

Avec Bonifacio, c’est l’aventure corse qui s’achève. Demain, cap sur le nord de la Sardaigne. Puis viendra le temps d’une traversée de plusieurs jours, celle qui nous mènera, au rythme du vent, vers les côtes de l’ouest italien.

Des bises