Athènes
- Fanny Melot
- 28 sept.
- 3 min de lecture
Cette escale mériterait à elle seule plusieurs articles. Il y a tant de choses que j’aimerais partager avec vous… mais je vais essayer d’être concise. Souvenez-vous : la dernière fois que nous vous avions donné des nouvelles, notre bateau était à Salamine et se remplissait tranquillement d’eau de mer. On adore… Avec Christophe, on est désormais des pros de l’écopage!
Nous voilà donc en route pour Athènes : 9 milles nautiques (16 km) à slalomer entre les gaziers et les pétroliers au mouillage.

L’arrivée n’a pas vraiment commencé sous les meilleurs auspices… Eh oui, je vous présente la reine de la carambouille : c’est bien moi, Fanny ! Figurez-vous qu’obtenir une place au port d’Athènes, c’est une vraie galère. Après plusieurs refus, j’étais trop heureuse quand Zéa Marina a accepté ma demande. Tellement soulagée… qu’on est arrivés un jour trop tôt. Oups...
Heureusement, entre l’élégance d’Andy, le regard ténébreux de Christophe et mon grand sourire, ils ont cédé. Et nous voilà bien amarrés, en sécurité. Dès le soir même, Costas, l’ingénieur, est venu à bord : un homme incroyable par sa gentillesse, son savoir, sa compétence et sa pédagogie (oui, tout ça à la fois !). Grâce à lui, le problème n’en était plus un et la réparation a été simple. Même pas besoin de sortir le bateau de l’eau. Ouf !
Cette fois, on pouvait profiter d’Athènes. Et on en a profité : onze jours ! Alors, lovez vos pieds dans vos chaussons, et en avant !








Pendant le séjour, nous avons dû changer de port. Nos charmes ont leurs limites… Le contrat arrivait à son terme et, malgré la tempête, on nous mettait dehors. C’est Elias, l’ami de Joe, qui nous a encore sortis d’affaire. Capitaine, il nous a trouvé une place dans la marina où se trouve son bateau. Il était même prêt à céder la sienne. Quand je vous dis qu’on croise des gens incroyables, ce n’est pas du chiqué.
L’arrivée dans ce nouveau port avait quelque chose de cocasse : une marina de yachts à moteur, des énormes. Et au milieu, notre petit Andy qui se glisse comme un cheveu sur la soupe entre deux mastodontes. Peu importe : on était à l’abri, et c’était l’essentiel. Car ici, le vent, ce n’est pas de la rigolade. Mais restez encore avec nous parce que la visite continue!




Athènes dégage une drôle d’atmosphère. D’abord, la pollution est partout : ça ne sent pas la rose. Mais ce qui frappe le plus, ce sont ces bâtiments à l’abandon, les rues délabrées, et ces gens nombreux qui vivent sur les trottoirs. La Grèce souffre, et ça se voit. Dix millions d’habitants dans le pays (peu), dont 3,5 millions à Athènes (énorme !). Et la ville a soif. Il ne pleut plus. Comment feront-ils quand l’eau viendra à manquer ?
Ça va ? Vous êtes encore là ? Je vous plombe un peu l’ambiance, hein ? Mais difficile de fermer les yeux.

Alors on termine sur une note de beauté : un concert hommage à Cesária Évora. Des chanteurs magnifiques, un orchestre exceptionnel, un moment plein de joie et de vie. Toute la salle a fini debout à danser. Même Christophe s’est laissé emporter. Mais chut… ne lui dites pas que je vous l’ai dit, ça reste entre nous.

Cesária Évora, une grande dame amoureuse de la vie. Alors moi aussi, j’ai envie de dire à la vie : besame mucho
et on vous embrasse!



Marin, Marinette 🫡
Cette escale à Athènes montre bien à quel point chaque étape de votre voyage est riche, non seulement par ce que vous découvrez, mais aussi par ce que vous traversez. On sent la tension du départ avec les soucis techniques, puis le soulagement de la réparation, et enfin le plaisir de pouvoir profiter pleinement de la ville.
Vos récits permettent de mesurer les contrastes : l’histoire grandiose de la Grèce antique, la beauté des musées, (cette peinture est frappante de réalisme quand on la regarde de près)
Nikolaos Gysis (1842 - 1901) est un peintre grec né à Sklavochori sur lîle de Tinos.
Il fut un des maîtres de l'Ecole de Munich qui domina la peinture en…