Andy et le Meltem
- Fanny Melot
- 12 oct.
- 3 min de lecture
Je vais vous raconter l’histoire d’un petit bateau poursuivi par un grand monstre.On appellera le petit bateau Andy, et le grand monstre Meltem.
Andy est un joli petit bateau qui prend le temps de vivre. Il en a fait, de la route, jusqu’à aujourd’hui. Et le voici à la porte du monde merveilleux des Cyclades. Andy s’y voit déjà.
Cependant, Poséidon, le gardien des mers, vient le voir et lui dit :
— « Attention Andy, vas-y, mais souviens-toi : au matin du troisième jour, le Meltem te cherchera. »
Andy se dit :
— « Moi, je suis joli et petit, j’ai bien le temps de me promener jusqu’au midi du troisième jour. Je me mettrai à l’abri pour le déjeuner, et ça ira bien. »
Alors Andy passe la porte, et c’est parti.
Le premier jour, Andy pensait faire chauffer son moteur, car Poséidon lui avait dit qu’il n’y aurait pas de vent. Mais ce n’est pas du tout ce qu’il se passa. C’était même à se demander si le Meltem n’avait pas éternué depuis le fond de sa grotte!
Andy se dit alors :
— « C’est vrai que je suis joli et petit, mais il ne s’agirait quand même pas que je me fasse croquer tout cru par le grand Cric.»
Fort de sa réflexion, Andy se met en quête d’un abri. Heureusement, Poséidon lui avait donné quelques tuyaux avant de partir. Ce sera donc le port de Tinos.
C’est totalement rassuré qu’au matin du deuxième jour, Andy hisse haut ses voiles vers Tinos. Le soir même, il prit le temps de s’installer confortablement au port : son ancre bien plantée trente mètres devant lui, et deux amarres arrière sur le quai. Quand ce fut fait, Andy était satisfait.
— « Je suis joli, je suis petit, mais je suis aussi malin. Meltem, tu ne m’auras pas ! »
Mais voilà, Andy n’est pas le seul petit bateau dans le monde merveilleux des Cyclades. Non, non, non ! Et c’est le midi du quatrième jour, alors que le Meltem était sorti et rugissait au-dehors, qu’un petit bateau arriva au port tout affolé.
Il n’avait pas dû croiser Poséidon avant de partir. D’ailleurs, il s’appelait “Mais comment t’as fait pour te retrouver dans cette galère ?” Comme c’est un peu long à écrire, on va dire qu’il s’appelait Stöckly.
Stöckly veut venir s’amarrer près d’Andy, mais le Meltem s’est déjà engouffré dans le port.
— « Aïe, aïe, aïe, Stöckly, dans quelle galère tu t’es mis… » pense Andy.
Stöckly fait plusieurs essais, mais le grand Cric le croque à chaque fois. Et là, c’est le drame : dans ses manœuvres, Stöckly a pêché l’ancre d’Andy! Et ça, qu’est-ce que ça veut dire? Que le pauvre Andy n’a plus rien qui tienne son nez, et qu’il va se faire croquer tout cru s’il ne fait pas vite quelque chose.

— « Non, non, Meltem, tu ne m’auras pas ! » crie Andy.
Mais déjà, Stöckly dérive de l’autre côté du port, l’ancre d’Andy accrochée à sa chaîne. Heureusement, Andy a toujours évité les ennuis et a beaucoup d’amis — notamment son voisin tribord, avec qui il s’amarre fermement pour se mettre en sécurité.
Stöckly, lui, termine sa course contre un bout de ponton et parvient à s’amarrer, enfin en sécurité. Ouf, tout le monde est sauf.
Stöckly est bien embêté maintenant. Il veut réparer son erreur et remettre l’ancre d’Andy là où il l’a trouvée. Il imagine tout un tas de scénarios… mais Andy reste bouche bée devant tant de mauvaises idées.
— « Oh mon ami, stop, stop, stop, pour le moment. Tout le monde est en sécurité. Allons voir les gardes-côtes : ils pourront peut-être nous aider. »

Mais il y avait bien trop de Meltem.
— « Qu’à cela ne tienne, nous attendrons demain », dit Andy.
Et le lendemain matin, alors que le vent soufflait encore très fort, ce ne sont pas les gardes-côtes qu’Andy vit arriver, mais deux pêcheurs, père et fils, sur leur petite barquette. Et c’est bien le père qui tenait la barre.
Encore des hommes d’une efficacité redoutable. Et vas-y que je décroche l’ancre d’Andy de Stöckly, que je l’amarre à la barquette, que je l’emmène avec moi pour la remettre bien en face, chaîne bien tendue.

Problème résolu, on n’en parle plus.
Et voilà : le bon ordre des choses est rétabli par le vieux pêcheur local, dans une démonstration éblouissante de son expérience pleine de force… et avec l'œil plein de malice.
On vous embrasse



Coucou, c'est re moi 😁et oui , encore !
Moi je suis sur la terre ferrme, mais il m'arrive aussi des aventures 😉
Le contexte de base : rhume puissance 1 000 % depuis mercredi.
La semaine débute par une péripétie. Endormie vers 5h30. Très compliqué la VNI avec le nez bouché 🤔
Évidemment, je n'avais pas mis mon ⏰️.
8h45, le ☎️ sonne, je regarde l'heure, le numéro, non c'est pas maman 😁.
Je me recouche en position dodo 🥱.
Et là, interphone. WHAT ❓❓❓❓❓❓❓❓❓
Puis je me souviens : j'attends un colis. Ni une, ni deux : je saute de mon 🛌 en mode Ninja 🗡️.
Je cours (façon de parler 😁), j'ouvre la porte d'entrée, je dévale…
Andy et le Meltem ⚓️
J’ai beaucoup aimé la façon dont vous racontez cette histoire, comme un petit conte marin, avec Andy en héros malgré lui.
Il y a dans votre écriture quelque chose de simple et vrai, qui donne vie au bateau.
On imagine Andy avec ses petites voiles qui s’agitent et qui crie : « Attention, non, non... ah, trop tard ! » 😓
Andy est plus qu’un bateau, c’est un compagnon de voyage à part entière, et c’est juste « beau ».
Les photos complètent parfaitement le récit : elles permettent de visualiser la scène, de ressentir la tension, puis le soulagement quand Andy récupère enfin son ⚓️😃
Et ce vieux pêcheur et son fils… il y…